Katori Shintō Ryū

Qu’est-ce que le Kobudo
de l’école Tenshin Shōden Katori Shintō Ryū?

Ko-Budo signifie « Art martial ancien » et le grand public assimile souvent à tort ce terme aux techniques d’armes d’Okinawa (Nunchaku, Tonfa, Sai en particulier). L’école Tenshin Shōden Katori Shinto Ryu a été fondée au milieu du XVe siècle par un guerrier japonais du nom de Iizasa Choïsaï Ienao. Ses héritiers et descendants ont continué à enseigner et à développer cette doctrine militaire. Cette école est aujourd’hui la plus ancienne des écoles traditionnelles de sabre au japon.

L’enseignement de base se décline en plusieurs modules : Le travail du sabre, qui comprend le ken jutsu (escrime au sabre), iai-jutsu (art de trancher), le kodachi-jutsu (sabre court), le ryoto-jutsu (utilisation simultanée de 2 sabres), Le travail du bâton long (1m80, bo), Le travail de la lance de combat (2m70, naginata), Le travail de la grande lance (3m, Yari )

silhouettes noires sur fond jaunes en position de combat

Dans sa pratique de l’Aïkibudo, Maître Alain Floquet, a renoué les liens avec les écoles traditionnelles Japonaises et en particulier il est devenu le disciple de Maître Sugino Yoshio (10ème Dan Katori Shintō Ryū, 1904-1998). Pour assurer le développement de cette école d’armes traditionelles, Maître Floquet a créé (en 1983) la Fédération de Katori Shintō Ryū (FKSR). Celle-ci délivre des grades officiels, validés par l’école mère Japonaise et reconnus dans le monde entier. Bien que le Katori Shintō Ryū soit inclus de manière implicite dans le programme de l’Aïkibudo, il est aussi une discipline autonome qui est accessible à tous, éventuellement en complément d’un autre art martial. Néanmoins sa pratique est suffisamment riche pour constituer à elle seule une formation physique et mentale complète aux situations de combats.

photo d'une esquive
silhouettes noires sur fond jaunes qui combattent au sabre

La pratique

Le pratiquant porte un « keikogi » blanc (type judo, parfois appelé improprement « kimono »). La progression technique est caractérisée par l’obtention de «kyu» puis de «Dan». A partir du grade de 1er Dan, le pratiquant porte de plus un «hakama» (pantalon noir souple traditionnel japonais) et une veste de couleur bleue. Art martial sans épreuves de compétition, le « Katori Shintō Ryū » peut être pratiqué par tous (sauf contre indication médicale) grâce à une progression technique appropriée et adaptée à chaque individu.

L’enseignement s’effectue sous la forme de l’apprentissage de combats codifiés (« Katas ») entre deux partenaires utilisant des armes en bois. Par contre le Iai-do, qui se travaille en général seul, se pratique avec un vrai sabre (« Katana »). Le programme du « Katori Shintō Ryū » comporte l’étude de plus de 60 « katas » utilisant les 6 armes de base.

Dans cette forme de travail de combats codifiés (« Katas »), il y a 2 rôles, l’élève et le professeur. Le professeur joue toujours le rôle du vaincu pour enseigner à l’élève la maitrise physique et psychique de soi. Cette maitrise comprend le maniement des armes, les déplacements de corps, les distances, les opportunités d’attaque et de contrôle, la respiration. Le but du travail est de rendre l’élève disponible pour s’adapter à n’importe quelle situation de combat. Ces Katas étaient souvent gardés secret à l’intérieur d’une école et montrés à l’extérieur avec de nombreux leurres, ce qui est aujourd’hui source d’incompréhension et de nombreuses erreurs. A mesure que les anciens disparaissent, le sens premier et réel d’un Kata peut être oublié et perdu.

silhouettes noires sur fond jaunes qui combattent au sabre
photo d'une esquive

Cadre Technique

La Fédération de « Katori Shintō Ryū » (FKSR) assure l’enseignement et le développement de cet art martial, par délégation de l’autorité Japonaise (« soke »).

La direction technique nationale est assurée par Maître Floquet, 9ème Dan Aïkibudo FIAB, 7ème Dan de Katori Shintō Ryū.
En Alsace, le Katori Shintō Ryū est placé sous la direction Technique de Paul Patrick Harmant (7ème DAN Aïkibudo, 5ème DAN Katori Shintō Ryū) et de Jean Cavarelli (6ème DAN Aïkibudo, 5ème DAN Katori Shinto Ryu).

En 2008, lors de sa venue à Strasbourg, Maitre Goro Hatakeyama a décerné et remis à Paul Patrick Harmant et à Jean Cavarelli le grade de Menkyo Okuden de l’Ecole Tenshin Shōden Katori Shintō Ryū.

Photo de groupe du club